Les premiers coups de pioche de la "caserne Lorette" remontent à l'année 1933. Les travaux se sont achevés en 1936 avec l'installation successive de trois pelotons de
gardes mobiles à cheval. La construction de la caserne "La Corbinais" à DINARD est entreprise presque simultanément afin d'y installer un peloton supplémentaire et compléter ainsi l'unité de SAINT MALO.
Cette époque coïncide avec la mobilisation générale de la seconde guerre mondiale. Les deux casernes servent à accueillir des civils et des militaires en transit pour aller au front. Un petit dépôt reste sur place pour assurer la sécurité des familles, quant aux autres ils sont désignés pour aller en renfort dans le Cantal à SAINT FLOUR.
Entre 1940 et 1944, les Allemands occupent une bonne partie de la caserne et les familles sont regroupées dans un autre secteur qui est délimité par des barbelés. La cohabitation est extrêmement pénible pour les personnes demeurées sur place.
Le 09 août 1944, la caserne Lorette est libérée non sans mal par les Alliés car 200 allemands s'y sont retranchés. Après l'occupation, la réintégration de la caserne est un véritable calvaire, car beaucoup de familles, y compris celles de St Flour, retrouvent de véritables taudis. Les appartements sont saccagés, sans confort ni hygiène. De plus, 48 logements sont mis à la disposition de la ville de SAINT MALO sur ordre du ministre de la défense, pour loger en priorité les sinistrés civils.
Le 11 juillet 1945, la
Garde Républicaine Mobile s'installe définitivement dans les casernes de SAINT SERVAN et DINARD et PONTIVY pour former le 4/3
(4ème escadron de la 3ème légion de garde républicaine).
Le 1er juillet 1967, l'escadron change d'appellation pour trouver l'escadron 1/8
(1er escadron du 8ème groupement de gendarmerie mobile) avec sur place l'Etat-Major du groupement
. Depuis 1991, l'unité porte l'appellation : escadron 12/3 de gendarmerie mobile.